Synoptique réseau - Créature sonore et visuelle - ©Thomas Fourny
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À La Filière, les formateurs  sont tous des « pointures » dans leur domaine, soit par leur niveau de maîtrise des spécialités techniques, soit par leur parcours professionnel de haut niveau soit par le développement de leurs passions en inventions…Nous travaillons aussi bien avec des professionnels très aguerris, des grands responsables d’équipes, qu’avec des formateurs plus jeunes ou des professionnels très spécialisés.

Thomas Fourny, lui, est régisseur et développeur en design sonore. Nous lui avons demandé quelques mots sur son parcours professionnel

« Avant La Filière – Centre National de Formation, j’étais musicien dans des groupes de musiques pop et électroniques, puis ingénieur du son, puis développeur de logiciels de musique.

En 2017,  j’ai suivi au CFPTS la formation « régisseur son », en reconversion professionnelle. J’ai axé mes différents travaux sur des musiques expérimentales…

Aujourd’hui, je suis chargé d’affaires chez De Préférence,  grâce à l’enseignement de qualité qui m’a été prodigué au CFPTS !

Par ailleurs, je suis le fondateur de Bleass : wild ios sequencer. Bleass est une application pour iPad et iPhone qui permet de composer et interpréter de la musique en live (à l’intérieur il y a séquenceurs, samplers, synthétiseurs…). Disponible en version gratuite limitée, l’application s’appelle maintenant « Bleass groovebox ».

Je me suis mis à la programmation informatique spécialement pour fabriquer cette application. Elle est réalisée à 80% en « pure data ». J’ai travaillé dessus pendant les 2 années qui ont précédé mon entrée au CFPTS. »

En quoi consiste le module « Régisseur son dans les musiques expérimentales » ?

« Je commence par une présentation historique de ce courant, suivi d’un état des lieux structurel, économique et professionnel de ce milieu. C’est important aussi  qu’ils connaissent le contexte contemporain.

Ensuite, je leur explique ce qu’est la programmation informatique et ses différents langages… Le cours débouche sur une présentation du « creative coding », c’est-à-dire comment utiliser la programmation informatique dans le spectacle vivant.

A la fin du premier jour, je donne le scénario du 3e jour, le pitch du projet qu’ils auront à mener :

Vous êtes une start-up que le tout-paris s’arrache : un client important vous a commandé une installation sonore et visuelle interactive qui doit impressionner, vous devez créer et diffuser des objets sonores en multi-canal, mettre en réseau plusieurs ordinateurs avec un maximum de protocoles de communication, développer des interfaces homme-machine à l’aide de tablettes tactiles, surfaces de contrôle, capteurs sensitifs…

Durant la 2eme journée, nous avons appris à nous servir de « pure data »  l’un des outils les plus puissants dans le creative coding… et surtout un des rares à être entièrement gratuit et open-source.

La 3e journée est consacrée à leur projet : ils ont fabriqué ensemble leur « créature », et je suis passé de groupe en groupe pour leur apporter un soutien technique.

À la fin, ils ont créé cette « créature sonore et visuelle » que j’ai trouvée fort intéressante. »

À l’issue de ces trois jours bien denses, Thomas a écrit à l’équipe pédagogique  :

« Un grand merci de m’avoir permis de transmettre un peu de savoir à ces jeunes pleins d’envies. J’ai eu à faire à un groupe de personnes demandeuses, solidaires, vives, consciencieuses et inventives… C’était un régal, j’espère recroiser ces régisseurs son dans la suite de leurs parcours professionnels.  »

À notre tour de le remercier pour son enthousiasme et son investissement dans la transmission de ses savoirs.